José Evangelista

José Evangelista

PARTENAIRE DE SAISON

evangelista

Né en

1943

Œuvre au programme

Accelerando

Concert

20, 22 et 23 octobre 2016

Né à Valencia, en Espagne, le compositeur José Evangelista a consacré presque la totalité de sa carrière au milieu montréalais de la musique. En parallèle d’études en physique et en informatique, il a abordé la musique auprès du compositeur espagnol Vicente Asencio avant de s’établir à Montréal en 1970. À ce moment, il poursuit sa formation dans les classes des compositeurs Bruce Mather et André Prévost, obtenant un doctorat en composition de l’Université McGill en 1984.

Engagé par l’Université de Montréal dès 1979, où il a occupé un poste de professeur jusqu’en 2009, José Evangelista est encore aujourd’hui reconnu comme l’instigateur de l’atelier de gamelan balinais, un orchestre traditionnel d’origine indonésienne. En 1993, il a succédé à Denis Gougeon et occupé le poste de compositeur en résidence à l’Orchestre symphonique de Montréal pendant deux ans. Ses œuvres ont été commandées tant par des ensembles canadiens qu’européens, et ont fait l’objet d’exécutions par plusieurs ensembles réputés à l’échelle du globe.

Dans son travail créateur, José Evangelista poursuit une démarche qui vise à faire de la musique une manifestation essentiellement mélodique. S’ajoutent à cette approche l’influence de ses origines espagnoles, et celle des orchestres de gamelan, qui confère à sa musique une énergie rythmique qui se marie à son écriture mélodique.

 

NOTE DE PROGRAMME

Accelerando est une œuvre commandée par l’OSM pour souligner le 50e anniversaire du métro de Montréal. Centrée sur l’idée de mouvement, cette musique pour orchestre fait référence au mouvement d’un moteur qui se met en marche, qui démarre. Aussi, l’accélération, le mouvement en avant, évoque le progrès. José Evangelista a voulu célébrer le développement accompli pendant les 50 ans du métro de Montréal.

L’œuvre s’articule autour d’une mélodie traitée de façon cyclique : sa fin s’enchaîne avec son début et cela recommence. On pourrait voir un parallèle avec le mouvement du métro qui redémarre d’une station à l’autre. La couleur harmonique est intimement liée à la conception mélodique de l’œuvre. C’est la dimension horizontale (mélodie) qui devient verticale (harmonie). Quant au rythme, l’accélération évolue entre 40 et 132 pulsations par minute, ce qui contribue à créer l’impression d’un mouvement perpétuel. Enfin, sur le plan anecdotique, José Evangelista suggère dans la mélodie quelques-uns des sons familiers de notre métro, que vous reconnaîtrez sans doute.

 

Accelerando a été commandée à José Evangelista par l’Orchestre symphonique de Montréal en vue d’un concert soulignant le 50e anniversaire de l’inauguration du métro de Montréal.

Enregistrements

José Evangelista, Salabert Actuels, 1992. (SCD 9102)

La porte, Plume, SONART, 1996. (IMSO 9605)

Littérature

ÉVANGELISTA, José. « Pourquoi composer de la musique monodique », Circuit, musiques contemporaines, vol. 1, n° 2, 1990, p. 55-70.

GOLDMAN, Jonathan. « José Evangelista : Du gamelan balinais à l’hétérophonie contemporaine », dans La création musicale au Québec, sous la direction de Jonathan Goldman. Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, 2014, p. 77-102.