Les matins symphoniques Fondation J.A. DeSève

VOYAGE SUD-AMÉRICAIN

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PARTENAIRE DE SAISON

Dépaysement assuré!

Maison symphonique de Montréal

Place au soleil et à l’exubérance de la musique latine! Ce programme original présente quatre compositeurs du 20e siècle fortement inspirés par les rythmes et les couleurs orchestrales de l’Amérique du Sud. Sur votre itinéraire musical, faites escale à Buenos Aires avec la sonorité voluptueuse du violon d’Alexandre Da Costa.

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Concerts présentés par
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PRIX DES BILLETS

À partir de 43$*

JEUDI 4 MAI 2017

10h30

JEUDI 4 MAI 2017

19h00

Miguel Harth-Bedoya, chef d’orchestre
Alexandre Da Costa, violon

PROGRAMME :

J. López, Perú Negro (approx. 17 min.)

Piazzolla, Cuatro estaciones porteñas (approx. 26 min.)

Revueltas, La noche de los Mayas (approx. 28 min.)

BIO

MIGUEL HARTH-BEDOYA

CHEF D’ORCHESTRE

 

Honoré à la fois d’un prix Emmy et d’une nomination pour un Grammy, Miguel Harth-Bedoya  est actuellement le chef attitré de l’Orchestre de la radio norvégienne à Oslo. De plus, il en est à sa 17e saison comme directeur musical du Fort Worth Symphony Orchestra. Il est le fondateur et le directeur artistique de Caminos del Inka inc., un organisme à but non lucratif consacré à l’interprétation et à la promotion de la musique des Amériques.

 

À titre de chef invité, Miguel Harth-Bedoya a dirigé des orchestres américains de premier plan tels que ceux de Chicago, Boston, Cleveland, Philadelphie, Minnesota, Los Angeles, Atlanta, Baltimore et New York. Il est régulièrement invité aux principales académies d’été nord-américaines incluant celles d’Aspen, Tanglewood, Ravinia et Grand Teton. Il a aussi dirigé, entre autres, l’Orchestre de Paris, les orchestres philharmoniques de Londres, Munich et Brême, l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich, l’Orchestre philharmonique royal de Stockholm et les orchestres symphoniques des radios finlandaises, danoises et suédoises. Il est en outre monté sur les podiums d’Australie, de Nouvelle-Zélande, d’Asie et d’Amérique du Sud.

 

À l’aise dans le répertoire lyrique, Miguel Harth-Bedoya a obtenu un immense succès critique en créant, à l’été 2015, le premier opéra de Jennifer Higdon, Cold Mountain, dans une interprétation du Santa Fe Opera. Il a participé à d’autres productions d’importance, dont La Bohème de Puccini (English National Opera — Jonathan Miller, directeur), Ainadamar de Golijov (Cincinnati Opera et Santa Fe Opera) et Le Barbier de Séville de Rossini (Canadian Opera Company).

 

La discographie de Harth-Bedoya comprend trois disques pour Harmonia Mundi avec l’Orchestre de la Radio norvégienne, de même que deux albums – un troisième étant en préparation pour la fin de 2017 – avec le Fort Worth Symphony Orchestra. Il a enregistré avec Katia et Marielle Labèque pour Deutsche Grammophon, Juan Diego Flórez pour Decca et Yo-Yo Ma accompagné du Chicago Symphony Orchestra pour CSO Resound.

 

Miguel Harth-Bedoya est né et a grandi au Pérou. Il a obtenu son baccalauréat en musique au Curtis Institute of Music et sa maîtrise à la Juilliard School, dans les deux cas sous la direction d’Otto-Werner Mueller. Il a aussi étudié avec Seiji Ozawa et Gustav Meier à Tanglewood.

 

Ardent défenseur de la cause environnementale par la pratique d’un style de vie sans gaspillage, il œuvre activement dans la ville où il s’est établi, à Fort Worth, pour combattre la production excessive de déchets. En 2016, il cofondait Cowboy Compost dont le but est la réduction des résidus alimentaires.

 

ALEXANDRE DA COSTA

VIOLON

 

Natif de Montréal, Alexandre Da Costa a démontré très jeune des dispositions particulières pour le violon et le piano. À neuf ans, il jouait ses premiers concerts avec une virtuosité étonnante sur les deux instruments et il était reconnu d’emblée comme un prodige. Il choisit de faire carrière au violon et, avec l’encouragement de Charles Dutoit, fut rapidement propulsé sur la scène comme soliste avec orchestre ainsi qu’en récital. Il obtint une maîtrise en violon et un Premier prix du Conservatoire de musique du Québec à Montréal de même qu’un baccalauréat en piano de l’Université de Montréal. Il s’est perfectionné à l’École supérieure de musique Reine-Sophie de Madrid auprès du légendaire Zakhar Bron qui devint son mentor, entreprit des études supérieures à Vienne, et il poursuit maintenant des études de doctorat.

 

Alexandre Da Costa enregistre pour Sony Classical. En plus d’avoir décroché un prix JUNO en 2012, il a remporté quantité de bourses et de prix nationaux et internationaux. Il a donné près de deux mille concerts et récitals dans des salles prestigieuses. À titre de soliste invité, il a joué et enregistré avec plus de 100 orchestres différents sur tous les continents, et ce, sous la baguette de chefs tels Frühbeck de Burgos, Slatkin, Maazel, Nézet-Séguin, Sokhiev, Petrenko, Bamert, Axelrod, Wildner et Oundjian. Ses enregistrements en direct sont diffusés par les radios d’État partout dans le monde. Il a donné les premières mondiales d’œuvres d’Elliott Carter, Michael Daugherty, Lorenzo Palomo, Paul Sarcich, Jean Lesage et Airat Ichmouratov. Chambriste actif, il a récemment gravé l’intégrale des sonates de Brahms avec le pianiste Wonny Song. Sa discographie comprend 25 CD sous étiquettes Sony Classical, Warner Classics, JVC/Victor, Naxos, Acacia Classics/Universal, ATMA, XXI-21et Octave/Universal.

 

Directeur musical de l’Ensemble Acacia (Canada) et de l’Indian Ocean Ensemble (Australie), Alexandre Da Costa est régulièrement invité pour jouer le double rôle de chef et de soliste avec des ensembles comme l’Orchestre de chambre royal de la reine Sofia, l’Orchestre symphonique virtuose du Venezuela et l’Orchestre symphonique de Vienne, entre autres. Il est professeur associé à l’Université Edith-Cowan (Australie) et il donne fréquemment des cours de maître dans divers pays. Il joue sur un violon Stradivarius de 1701, prêté par ses amis Guy et Maryse.

 

 

version anglaise

As a young child, Montreal-born Alexandre Da Costa showed a marked gift for the violin and piano. Aged nine, he performed his first concerts with stunning virtuosity on both instruments and achieved recognition as a prodigy. Choosing the violin for his professional career, with the encouragement of Charles Dutoit he was soon performing regularly as a soloist with orchestra and in recital. He graduated with a Master’s degree and First Prize in Violin from the Conservatoire de musique du Québec à Montréal, and a Bachelor’s degree in Piano from the Université de Montréal. He pursued studies at the Escuela Superior de Música Reina Sofia in Madrid with legendary teacher Zakhar Bron, who became his mentor, and post-graduate studies in Vienna. He currently is completing a Ph.D.

 

Da Costa is a Sony Classical Artist and the winner of a 2012 JUNO Award, multiple awards and grants, and dozens of national and international violin competitions. He has given close to two thousand concerts and recitals in the most prestigious concert halls, performed live and recorded as guest soloist with more than a 100 different orchestras internationally, under conductors such as Frühbeck de Burgos, Slatkin, Maazel, Nézet-Séguin, Sokhiev, Petrenko, Bamert, Axelrod, Wildner, and Oundjian. His live performances are broadcast on state radios across the world and he has given world premieres of works by Elliott Carter, Michael Daugherty, Lorenzo Palomo, Paul Sarcich, Jean Lesage, and Airat Ichmouratov. An active chamber musician, he recently recorded the complete violin sonatas by Brahms with pianist Wonny Song. His discography comprises 25 CDs on the Sony Classical, Warner Classics, JVC/Victor, Naxos, Acacia Classics/Universal, ATMA, XXI-21, and Octave/Universal labels.

 

Alexandre Da Costa is Music Director of the Acacia Ensemble (Canada) and the Indian Ocean Ensemble (Australia), and regularly plays with and conducts the Queen Sofia Royal Chamber Orchestra, the Virtuosos of Venezuela Symphony, and the Vienna Symphony, among others. He is Associate Professor at the Edith Cowan University (Australia) and regularly gives master classes around the world. Alexandre Da Costa plays a 1701 Stradivarius loaned by friends Guy and Maryse.

 

NOTES DE PROGRAMME

L’un des points communs entre les compositeurs présentés dans ce concert est leur habilité à conjuguer la musique savante occidentale avec la tradition musicale de leur pays d’origine et d’affirmer, par le biais d’une esthétique métissée, leur fascinante personnalité.

 

 

JIMMY LÓPEZ

Né à Lima, Pérou, le 21 octobre 1978

 

Perú Negro

 

Composé en 2012, Perú Negro est une commande du chef d’orchestre Miguel Harth-Bedoya pour célébrer le centième anniversaire du Fort Worth Symphony Orchestra. Le chef et l’orchestre ont créé l’œuvre le 17 mai 2013 à Fort Worth (Texas).

 

Perú Negro comprend six sections inspirées par des chansons du folklore afro-péruvien. Toutefois, bien que l’œuvre soit pensée comme un hommage à son héritage afro-péruvien, le compositeur ne cherche pas à imiter ou reproduire les mélodies traditionnelles; il les fusionne avec son langage personnel afin de créer une musique tout à fait inédite. De ce fait, l’orchestration originale fait appel à un effectif symphonique auquel se joignent plusieurs percussions traditionnelles afro-péruviennes. La structure générale de l’oeuvre consiste en un crescendo des tempos, entrecoupé de moments de répit, jusqu’à atteindre, dans la dernière section, une intensité maximale due à l’impulsion donnée par les rythmes afro-péruviens.

 

Jimmy López mentionne qu’afin de souligner plusieurs années de collaboration avec Miguel Harth-Bedoya-Gonzáles (nom complet du chef), il a construit le motif initial de Perú Negro sur quatre notes qui, en notation anglo-saxonne, correspondent aux initiales du chef d’orchestre. Les quatre notes, jouées tout d’abord par le cor, seront réitérées à la toute fin de l’œuvre qui s’achève sur un mi à l’unisson, mi étant la première syllabe du prénom de Harth-Bedoya.

 

 

ASTOR PIAZZOLLA

Né à Mar del Plata, Argentine, le 11 mars 1921 – Mort à Buenos Aires, le 4 juillet 1992

 

Las cuatro estaciones porteñas [Les quatre saisons], cycle de tangos

(arr. Leonid Desyatnikov pour orchestre à cordes et violon solo)

 

Si la personnalité d’Astor Piazzolla a indéniablement marqué le tango argentin, c’est en partie grâce à Nadia Boulanger. Cette dernière, ayant pressenti le véritable tempérament musical de son élève, l’encouragea vivement à développer son style compositionnel dans l’esthétique du tango. Plus tard, Piazzolla écrira à propos de Nadia Boulanger : « elle m’a aidé à être moi-même, à être Astor Piazzolla. » 

 

Ce sont bien les tournures mélodiques et la pulsation rythmique du tango que l’on perçoit dans Las cuatro estaciones porteñas, une œuvre évoquant l’ambiance et le caractère des saisons à Buenos Aires. Toutefois, l’œuvre ne fut pas conçue originellement comme une pièce unifiée, chacun des mouvements ayant été composé à différentes périodes. Verano porteño fut écrit en 1965 pour le quintette de Piazzolla comprenant un bandonéon, une guitare électrique, un violon, un piano et une contrebasse. Ce n’est qu’entre 1969 et 1970 que les trois autres mouvements, Invierno porteño, Otoño porteño et Primavera porteño sont composés, puis réunis pour former Las cuatro estaciones porteñas. L’œuvre est créée dans son intégralité au Théâtre Regina de Buenos Aires, en mai 1970, par Piazzolla et ses musiciens.

 

À la suite du succès obtenu, la version originale des Cuatro estaciones porteñas a fait l’objet de divers arrangements, l’un des plus importants étant celui réalisé, à la fin des années 1990, par le violoniste Gidon Kremer et le compositeur russe Leonid Desyatnikov pour orchestre à cordes et violon solo. Outre la différence d’orchestration, Desyatnikov a modifié la version originale de l’œuvre en insérant dans chacune des parties des fragments mélodiques issus des Quatre saisons de Vivaldi. Cependant, souhaitant respecter la correspondance entre les saisons des deux hémisphères, Desyatnikov associe, dans ses citations, l’été italien de Vivaldi à l’hiver argentin de Piazzolla.   

 

 

SILVESTRE REVUELTAS

Né à Santaiago Papasquiaro, Mexique, le 31 décembre 1899 – Mort à Mexico, le 5 octobre 1940

 

La noche de los Mayas [La nuit des Mayas]

 

Il n’est pas rare que la trame musicale d’un film obtienne un succès dépassant celui du film lui-même. Tel est le cas de La noche de los Mayas, originellement écrite pour accompagner le film du même nom.

 

Ce film de Chano Urueta, sortit en 1939, ne connut qu’un succès éphémère malgré quelques critiques élogieuses. Il est néanmoins l’un des rares films de l’époque à avoir conservé une thématique mexicaine face à l’hégémonie du cinéma hollywoodien. Le scénario, adapté d’un récit d’Antonio Mediz Bolio, relate la vie d’une tribu Maya vivant dans la jungle du Yucatán et confrontée à la civilisation moderne par l’arrivée d’un homme blanc venu exploiter la forêt. L’histoire, un tantinet mélodramatique, aboutit à un dénouement tragique. La musique de Revueltas, colorée par l’emploi d’instruments traditionnels et avivée par des rythmes percussifs, crée une atmosphère en parfaite adéquation avec la trame narrative du film.

 

En 1960, le chef d’orchestre Jose Ives Limantour contribue à préserver la musique de La noche de los Mayas en tirant de cette dernière une suite en quatre mouvements auxquels il donne des titres. La suite contient beaucoup plus de matériel musical que la trame sonore d’origine, Limantour ayant élaboré son arrangement à partir du manuscrit de Revueltas et non à partir de la musique entendue dans le film. La suite fut créée le 30 janvier 1961 par l’Orchestre symphonique de Guadalajara sous la direction de Limantour.

 

Affirmant que « l’esprit du Mexique » était profondément ancré en lui, Revueltas a assimilé les spécificités de la musique traditionnelle mexicaine qu’il a intégrées dans son propre idiome musical. Bannissant tout cliché ou toute forme de folklorisation de ses œuvres, Revueltas a contribué à forger un style musical national, un peu comme le fit Dvořák en Bohème.

 

 

© Florence Leyssieux

© Traduction du français par Le Trait juste

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