Blake Pouliot, lauréat 2016 du Grand Prix OSM Manuvie


Bulletin des bénévoles – Janvier / January 2017 – Vol. 12 • No 1

L’édition 2016 du Concours OSM Manuvie, consacrée à l’orgue et aux cordes, a été riche en talents et en émotions.

 

Le 26 novembre dernier, lors du dévoilement des lauréats faisant suite aux finales tenues à la Maison symphonique, nous venions à peine de féliciter Blake Pouliot, à titre de lauréat de la bourse offerte par notre association pour la meilleure interprétation de l’oeuvre canadienne, catégorie Cordes classe A, que son nom retentit une fois encore comme lauréat du Grand Prix OSM Manuvie.

N’ayant pu lui poser toutes les questions qui me taraudaient ce soir-là, car il était entouré de gens qui le félicitaient, je l’ai joint par courriel et il a généreusement répondu à mes questions.

 

Blake a 22 ans. Il est né et a vécu à Toronto jusqu’à son départ pour The Colburn School à Los Angeles afin de poursuivre ses études musicales. Son patronyme révèle une origine francophone et, en effet, son grand-père était québécois. Sa mère est issue d’une famille serbe établie à Windsor et son père est de Saskatoon. Ses parents se sont connus sur le plateau d’une émission de télé de la CBC, The Tommy Hunter Show, émission bien connue de musique country, de laquelle son père était producteur et sa mère chanteuse. Son enfance a baigné dans la musique country, sa mère chantant alors que son père l’accompagnait à la guitare.

 

À l’âge de 5 ans, Blake débute le piano. Il se décrit comme un enfant hyper actif, athlétique et créatif qui désire toucher à tout et exceller en tout. Puis, à 6 ans, impressionné lors d’un concert du Toronto Symphony Orchestra (TSO) par un violoniste dont il ne se rappelle malheureusement pas le nom, il demande à ses parents d’apprendre le violon. Ça lui prendra un an pour les convaincre. Ainsi, il se met au violon à 7 ans et c’est le coup de foudre, il a découvert SON instrument.

D’abord attiré par la Juilliard School de New York afin de parfaire son éducation musicale pour devenir soliste, son choix se fixera sur The Colburn School après une visite du campus qui l’a littéralement soufflé. Mais c’est surtout son professeur actuel, M. Robert Lipsett, qui a fait la différence.

 

Blake lui reconnaît des compétences d’enseignant de haut niveau et un style qui s’accorde avec ce dont il a besoin et désire pour progresser. Il lui est infiniment reconnaissant ainsi qu’à son école pour leur soutien.

 

Comme vous devez vous en douter, Blake est très heureux d’avoir gagné le Grand Prix OSM Manuvie. Il considère que c’est un tremplin pour sa carrière, que cela lui donne de la visibilité dans le monde de la musique classique. Il a déjà plein de projets et de concerts qui sont en discussions, mais je n’en saurai pas plus, car rien n’est public pour le moment. À nous de le suivre…

 

Comment a-t-il trouvé son expérience parmi nous? « Montreal was amazing! » fut sa réponse. Il n’a que de bons mots pour l’organisation du Concours et les gens qui lui ont offert aide et soutien. Il a revu avec joie des candidats qu’il connaissait déjà et en a connu de nouveaux qu’il dit être certain de revoir parce que la communauté de musiciens classiques est petite.

 

Dans la grande « cagnotte » du Grand Prix OSM Manuvie, Blake aura le privilège de se produire avec l’OSM, à la Maison symphonique le 22 février 2017, sous la direction de Vasily Petrenko. Je ne sais pas pour vous mais, moi, j’ai déjà acheté mon billet, pas question de manquer cela.

 

— Josette Béliveau